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L'enjeu de notre localisation
Tout a commencé par une belle histoire
Il était une fois un organisme communautaire, fort apprécié pour ses efforts dans la lutte au décrochage scolaire et social, qui se cherchait un lieu pour consolider ses actions. Nous sommes à l'époque du début du XXIième siècle, alors que plusieurs villes se retrouvent fusionnées, dont la Ville de Hull qui se voit intégrée à la Ville de Gatineau.
Depuis plusieurs années, plusieurs villes s'étaient donné des sociétés municipales, corporations sans but lucratif administrées souvent par des cadres de direction et des conseillers municipaux. Ainsi en était-il de la Société municipale d'habitation Asticou, incorporée en 1992. Ces sociétés, qui demeurent aujourd'hui très actives, ont pour mission de contribuer au développement d'un parc immobilier d'habitations à loyer modique ou HLM, au bénéfice des offices d'habitations. Ces dernières sont des sociétés publiques du Gouvernement du Québec qui gèrent l'habitation sociale sur tout le territoire.
C'est ainsi qu'il y eu la "belle rencontre". En procédant à l'acquisition du Centre diocésain de Gatineau, au 111 rue de Carillon, la Société municipale d'habitation Asticou a saisi l'opportunité d'offrir à Vallée Jeunesse Outaouais les moyens de se localiser. Nous sommes en 2002. Pour y parvenir, plusieurs contributions publiques ont été requises, dont celles de la Ville de Hull elle-même, du ministre responsable de l'Outaouais et de la Société d'Habitation du Québec. Ce projet était qualifié de «unique en province».
Depuis, nous n'avons cessé de grandir et d'offrir de plus en plus de services à une jeunesse vivant des difficultés.
Il était une fois un organisme communautaire, fort apprécié pour ses efforts dans la lutte au décrochage scolaire et social, qui se cherchait un lieu pour consolider ses actions. Nous sommes à l'époque du début du XXIième siècle, alors que plusieurs villes se retrouvent fusionnées, dont la Ville de Hull qui se voit intégrée à la Ville de Gatineau.
Depuis plusieurs années, plusieurs villes s'étaient donné des sociétés municipales, corporations sans but lucratif administrées souvent par des cadres de direction et des conseillers municipaux. Ainsi en était-il de la Société municipale d'habitation Asticou, incorporée en 1992. Ces sociétés, qui demeurent aujourd'hui très actives, ont pour mission de contribuer au développement d'un parc immobilier d'habitations à loyer modique ou HLM, au bénéfice des offices d'habitations. Ces dernières sont des sociétés publiques du Gouvernement du Québec qui gèrent l'habitation sociale sur tout le territoire.
C'est ainsi qu'il y eu la "belle rencontre". En procédant à l'acquisition du Centre diocésain de Gatineau, au 111 rue de Carillon, la Société municipale d'habitation Asticou a saisi l'opportunité d'offrir à Vallée Jeunesse Outaouais les moyens de se localiser. Nous sommes en 2002. Pour y parvenir, plusieurs contributions publiques ont été requises, dont celles de la Ville de Hull elle-même, du ministre responsable de l'Outaouais et de la Société d'Habitation du Québec. Ce projet était qualifié de «unique en province».
Depuis, nous n'avons cessé de grandir et d'offrir de plus en plus de services à une jeunesse vivant des difficultés.
Nous nous sommes ainsi retrouvés dans des locaux sur cinq (5) planchers. Quatre (4) d'entre eux sont utilisés pour notre résidence d'hébergement transitoire le Belvédère, qui accueille présentement jusqu'à 16 jeunes. Nous les accompagnons dans tous leurs besoins fondamentaux ainsi que dans leurs cheminements vers l'autonomie adulte. Les autres locaux servent aux projets de raccrochages scolaires de Vallée Jeunesse.
...et puis cela s'est compliqué...
Avec la fusion municipale, la Société municipale d'habitations Asticou, comme d'autres sociétés, a fait l'objet de fusions. Son parc immobilier a été intégré à la société Habitations de l'Outaouais métropolitain (HOM), un autre organisme sans but lucratif gouverné par l'Office d'habitation de l'Outaouais, une des nombreuses sociétés publiques organisées à la suite de la création de la Société d’habitation du Québec, en 1967. La cession du 111 rue de Carillon a eu lieu le 23 février 2009. Cette cession était grevée d'une «Convention d'exploitation entre La Société d'Habitation du Québec et la Société Municipale d'Habitation Asticou, signée respectivement le 13 et 18 décembre 2001 dossier numéro ACL-0159». En outre, HOM s'engageait à ne jamais revendre ce bien immobilier sans d'abord l'offrir à la Ville de Gatineau.
En aucune circonstance Vallée Jeunesse fut interpelé lors de ce changement de propriétaire, malgré les apports financiers publics importants qui concernaient directement les installations qu'il louait et qui furent reconnues dans l'acte de cession. Ces apports publics provenaient de l'aide au logement de la Société d'habitation du Québec. À partir de ce changement de propriétaire, la relation ne fut plus la même. Les nouveaux propriétaires n'avaient pas la connaissance historique des raisons pour lesquelles Vallée Jeunesse se retrouvait dans ces lieux. La reconduction des baux fut de plus en plus laborieuse.
Vers la fin des années 2010, des membres du conseil d'administration de l'époque, celui de Vallée Jeunesse, affirment avoir reçu une proposition de cession du bâtiment en faveur de l'organisme. Il semble que cette démarche fut discontinuée puisqu'on n'a jamais retrouvé de trace de celle-ci et on a même nié celle-ci du côté de HOM. Le dernier bail couvre la période du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2023.
Le 7 juin 2022, la Ville de Gatineau annonce un plan de rénovation majeure des 111 et 117 rue de Carillon, sans jamais faire mention de l'existence de Vallée Jeunesse Outaouais et du Belvédère en ces lieux. Le 9 décembre 2022, HOM produit un avis formel de fin de l'entente de location :
«En raison de l’état de vétusté du 111 et du 117, rue de Carillon, Habitations de l’Outaouais métropolitain a soumis une demande de financement au programme AccèsLogis de la Société d’habitation du Québec, dans le but de reconstruire un nouvel immeuble d’environ 200 logements communautaires sur ce site. En vertu des critères prévus à cette entente de financement, la démolition du bâtiment actuel est prévu pour le début de l’année 2024, et le projet doit être terminé en 2026.»
Bien qu'ouvert à «la possibilité de louer certains logements du nouvel immeuble à la clientèle de Vallée-Jeunesse», il n'était pas question d'envisager des installations pour les opérations de l'organisme comme tel.
Donc, une indispensable relocalisation
Nous voilà face à un enjeu impératif de relocalisation. L'entente partenariale, qui avait si bien fonctionnée deux décennies avant, était oubliée, caduque, comme si elle n'avait jamais existée. L'esprit d'initiative et de créativité n'étant plus au rendez-vous, notre locateur se confinant à sa mission première, sans perspective de vue quant à l'impact de sa décision sur la stabilisation d'une œuvre communautaire méritante. Deux questions se posent, sans jamais recevoir de réponse :
Que nous faut-il?
Nous occupons 10000 pieds carrés, dont les trois quarts sont utilisés aux besoins de notre ressource d'hébergement transitoire Le Belvédère.
Nous voilà face à un enjeu impératif de relocalisation. L'entente partenariale, qui avait si bien fonctionnée deux décennies avant, était oubliée, caduque, comme si elle n'avait jamais existée. L'esprit d'initiative et de créativité n'étant plus au rendez-vous, notre locateur se confinant à sa mission première, sans perspective de vue quant à l'impact de sa décision sur la stabilisation d'une œuvre communautaire méritante. Deux questions se posent, sans jamais recevoir de réponse :
- Quelles sont les circonstances qui ont permis à la Société municipale d’habitations Asticou d’offrir, en 2002, des aménagements à Vallée Jeunesse Outaouais?
- Quelles sont les circonstances qui empêchent les Habitations de l’Outaouais métropolitain d'être en mesure d’offrir ces mêmes aménagements à Vallée Jeunesse Outaouais?
Que nous faut-il?
Nous occupons 10000 pieds carrés, dont les trois quarts sont utilisés aux besoins de notre ressource d'hébergement transitoire Le Belvédère.
Dans un contexte du développement immobilier qui surchauffe et de la crise du logement, les autorités de Vallée Jeunesse et du Belvédère s’inquiètent de se retrouver à la rue au début de 2024. Depuis la fin de l’automne dernier, ils interpellent l’ensemble de la classe politique afin d’obtenir des appuis tangibles, présentement sans résultat. Le démarchage est aussi entrepris pour trouver une solution. Reste que, pendant qu'on fait du logement une priorité, on se prépare à abolir 16 unités d'habitation sociale destinées à une jeunesse vulnérable.
Nous faisons donc appel à la population afin d'obtenir toute forme d'aide dans les présentes circonstances. N'hésitez pas à communiquer avec nous via le courriel [email protected]
Nous faisons donc appel à la population afin d'obtenir toute forme d'aide dans les présentes circonstances. N'hésitez pas à communiquer avec nous via le courriel [email protected]
Texte et conception: Luc Villemaire, directeur général de Vallée Jeunesse Outaouais et du Belvédère Jeunesse Outaouais, mars 2023. Révision octobre 2023.
Revue de presse
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